Le mot à lui seul fait rêver. Gigantesque région au sud du continent américain, la Patagonie est l’un des derniers endroits vraiment sauvages de la planète. L’isolement et la rigueur du climat ont contribué à préserver la beauté naturelle de ces terres indomptées. Grand comme la France et l’Espagne réunies (900.000km²), ce territoire est délimité au nord par le Rio Negro, au sud par le détroit de Magellan, à l’est et à l’ouest par les océans Pacifique et Atlantique.
Le littoral Atlantique
Succession de falaises calcaires, d’interminables plages de sables ou de galets, de criques et de baies de toutes les dimensions, de plates-formes rocheuses, de caps et d’îlots, la côte y est très irrégulière. Le courant des Malouines lave incessamment ces trois mille kilomètres de littoral. Les froides eaux antarctiques passent par dessus la très large plate-forme continentale et charrient d’impressionnantes masses de plancton, de petits poissons et de crustacés qui forment le point de départ de chaînes alimentaires complexes. Les grands mammifères marins (baleines, otaries, phoques, dauphins, orques) se donnent rendez-vous pour le festin et des nuées d’oiseaux participent aux agapes. Nous sommes en présence d’une faune marine d’une richesse inouïe. Un chapelet de réserves naturelles jalonne le littoral afin de protéger ces splendides écosystèmes dont la richesse n’a d’égale que la fragilité.
L’isthme Ameghino donne accès à la plus célèbre péninsule Valdes. Sorte de rein géant ( 3625 km²) accroché au continent par une étroite ( 7 km) bande de terre, la presqu’île est un véritable sanctuaire naturel, tant la faune y est abondante et variée. Les deux golfes ( San José et Nuevo) abritent chaque année la reproduction de la baleine franche australe. Les éléphants de mer viennent muer et constituer leurs harems sur les affleurements rocheux. L’orque et le dauphin patrouillent les côtes à la recherche de nourriture. Huîtriers, mouettes, goélands, brassemers, chionis, labbes, fulmars, pétrels, sternes se partagent plages et promontoires. Le Manchot de Magellan y prend ses quartiers d’été.
La steppe
Les immenses terres séparant le rivage de la cordillère sont sèches, quasi désertiques. La pluviométrie annuelle y est inférieure à 200 mm. Une végétation basse et rabougrie survit dans des conditions extrêmes. Nous sommes dans la steppe aride. D’étranges et intrépides créatures, particulièrement bien adaptées, en ont fait leur domaine. Le guanaco voisine avec le nandou de Darwin. Les buissons épineux protègent le Renard gris, la moufette et le mara (Lièvre des pampas). Le Tatou nain se réfugie dans son terrier creusé à même le sable. Le Tinamou élégant gratte le sol, le Bruant chingolo, les Phrygiles de Patagonie, petit deuil et charbonnier, le Moqueur de Patagonie, égaient les rares arbustes en compagnie d’autres passereaux pendant que les Caracaras chimango, et huppé, l’Urubu à tête rouge, le Busard de Buffon et le Busard bariolé planent au gré des courants aériens.
Quelques lagunes alimentées par les rares pluies concentrent l’avifaune lacustre : le Cygne à cou noir y côtoie plusieurs espèces de grèbes et de canards, l’Ouette de Magellan et sa cousine l’Ouette à tête grise s’y reproduisent, quelques hérons et aigrettes se mélangent aux Flamants du Chili.
La cordillère
Quelques centaines de kilomètres à l‘ouest, la steppe vient butter contre la cordillère. Presque sans transition, l’altitude grimpe. Le désert cède le pas à la forêt du piémont. Les variétés d’arbres capables d’encaisser les terribles conditions climatiques sont essentiellement du type Nothofagus. Ils abritent quelques espèces d’oiseaux endémiques : le colossal pic de Magellan, la Buse de Patagonie, le Pepoaza œil de feu, la Conure magellanique.
Les masses nuageuses, amenées par les vents d’ouest dominants, sont majoritairement arrêtées par le relief et déversent leur charge liquide. C’est ici que naissent les grandes rivières patagones (Negro, Chubut et Santa Cruz). De nombreux lacs et lagunes se sont formés au pied des montagnes, alimentés par la fonte des glaciers et les importantes précipitations.
Encore plus haut, la glace et la roche envahissent le paysage. Nous sommes au royaume de l’immense grand condor des Andes (plus de 3 m d’envergure).
L’intrépide voyageur arrivé si loin se voit récompensé par un décor à couper le souffle : géologie torturée, gigantesques langues de glace dévalant les pentes, de pics mythiques déchirant les nuages, lagunes aux couleurs changeantes et espaces infinis...Emotions garanties.
Prix : 0 euros par personne
Supplément single: 0 euros
du 22 Oct 2023 au 12 Nov 2023
Durée: 22 jours / 21 nuits
Prix :
5980€ par personne
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Durée :
21 jours / 20 nuits (dont 2 en avion) - du 30/10/2021 au 19/11/2021
Hébergement :
en hôtels confortables, en chambre double, avec pension complète
Encadrement :
Karl Seyns, accompagnateur en montagne breveté, parfait hispanophone, naturaliste passionné et guide chevronné qui a une connaissance approfondie d’une bonne partie de l’Amérique latine
Déplacement : vols intérieurs, voitures de location et bus locaux
Propositions de lecture pour rêver et préparer votre voyage :
• Chatwin : En Patagonie (récit de voyage)
• Francisco Coloane : Toute son œuvre romanesque se déroule en Patagonie, tant argentine que chilienne
• Luis Sépulveda : « Le monde du bout du monde » et « Dernières nouvelles du sud »
• Oeuvre collective : Patagonie, une tempête d’imaginaire. Revue « Autrement », mai 96
• Paul Théroux : The Old Patagonian Express
• Jean Chenut : Nous étions enfants en Patagonie
• William Henry Hudson : Terre pourpre - Un flâneur en Patagonie Sous le vent de la pampa
Guides d’ornithologie :
• Birds of Patagonia, Tierra del fuego et Antartic Peninsula de E. Couve et C. Vidal aux edts Fantastico Sur Birding Ltda
(édition bilingue anglais/espagnol, très bien fait avec de nombreuses photos. le meilleurs, mais une « brique »)
• Guia para la identificacion de las aves de Argentina y Uruguay de Tito Narosky et Dario Yzurieta aux edts Vazquez Mazzini
(Régulièrement réédité, deux versions, l’une anglaise et l’autre espagnole. Les espèces sont représentées par des dessins, un peu moins bien que le précédent mais plus facile à utiliser sur le terrain et valide pour toute l’Argentine. Nous tenons à votre disposition, en fichier informatique, la traduction au français des noms d’espèces de l’édition de 2003)